Maman bienveillante…souvent on l’est, parfois dans certaines situations, on l’admire et parfois elle nous énerve.
Oui, tu as bien l ! En tout cas, moi, elle m’a énervé, à plusieurs reprises même !
Mais comment fait-elle pour être toujours aussi bienveillante ?Pourquoi je ne suis pas aussi bienveillante que…. ?
Et toi ? Elle t’a déjà énervée ? Tu l’as déjà enviée ? Où en est ta jauge de bienveillance ?
La bienveillance envers soi
Aujourd’hui on va parler de la bienveillance que l’on s’accorde (ou pas) en tant que maman. Parce qu’il se peut qu’avant d’avoir des enfants la question de la bienveillance ne s’était pas vraiment posée, du moins pas avec autant de fracas. Il se peut pourtant que le sujet était bien présent mais il n’avait pas pris cette ampleur. Oui être maman est une incroyable source de bonheur et aussi une grande voie de développement personnel. Il se peut même que pour toi être bienveillant envers les autres était décorrélé d’être bienveillant avec soi-même.
En panne sur le chemin de l’auto-bienveillance
Je considère la bienveillance comme un chemin, sur ce chemin on avance chacune à son allure, parfois vite, parfois lentement, parfois on fait des détours…et pas assez souvent à mon goût on se retourne pour voir le chemin déjà parcouru.
Ce chemin est différent pour chacune d’entre nous. Là où nous en sommes est le reflet de l’éducation reçue, de nos expériences, de nos filtres, de ce à quoi on aspire, bref de notre vécu.
A l’époque où la super maman bienveillante m’énervait, je n’avais pas pigé qu’une maman bienveillante était aussi et surtout bienveillante avec elle-même. Je pensais qu’elle avait un super pouvoir que je n’avais pas.
Je n’arrivais pas à intégrer (pourtant d’habitude je percute assez vite) que mon stock de bienveillance à distribuer augmenterait non pas « en me sacrifiant, en me mettant encore plus la pression, et en étant plus dure avec moi» mais bel et bien en m’accordant à moi aussi cette bienveillance tant convoitée. Réaliser qu’il me serait difficile de donner encore plus de bienveillance si je n’en recevais pas et que pour la recevoir il fallait déjà que je m’en accorde davantage.
» Trouver le point où la bienveillance envers mes enfants et la bienveillance envers moi se rencontrent. »
C’était difficile pour moi d’accepter de pouvoir ressentir des émotions contraires en même temps, de comprendre mes besoins sous-jacents, et d’y apporter indulgence, compassion et bienveillance. Le « ouais, on verra plus tard », en repartant tête baissée dans le quotidien bouillonnant n’était pas le summum de la bienveillance.
Il est intéressant de se questionner sur comment continuer à avancer sur ce chemin ? Quelle est la prochaine étape ? de quoi ai-je besoin ? Est-ce que j’ai besoin d’être accompagné ?
Je le disais un peu plus haut la bienveillance envers les autres est indissociable de la bienveillance envers soi.
En se posant les bonnes questions et en étant sincère, on se rendra compte que plus de bienveillance envers soi est une composante essentielle et non négociable pour continuer d’avancer sur ce chemin.
Comment s’y prendre pour être plus bienveillante?
Ce n’est pas un concept révolutionnaire dans le domaine de la croissance personnelle, de la thérapie et de la spiritualité. Cela parait évident, et pourtant cela est loin d’être la solution à laquelle on pense en premier. Parce que si cela semble évident et logique, cela n’est pas forcément simple. Alors on a souvent tendance à tester d’autre chose avant de s’accorder de la bienveillance.
Comme si c’était un privilège qu’on était pas prête à s’accorder.
Tester son niveau d’auto bienveillance ?
Voici quelques questions à se poser pour un premier état des lieux
- Quelles sont mes pensées à mon égard
- Comment je me parle ?
- Comment je réagis quand je me trompe ?
- Comment je me parle quand je suis en situation difficile avec mon enfant ?
- Quelle est la perception que j’ai de mon rôle de maman ?
- Quelle importance j’accorde à mes besoins ?
- Est-ce que je traverse les émotions ou est ce qu’elles m’embarquent avec elles ?
- Comment je gère le stress ? Qu’est ce que je mets en place pour mieux vivre ce stress et diminuer son impact ?
- Est-ce que je m’autorise à demander de l’aide ?
- Quand je réussis, ça se passe comment, je le célèbre, je suis reconnaissante ou il ne se passe rien ?
- De 0 à 10, je m’aime comment ?
- Qu’est ce que j’ai mis en place pour mon bien-être dans les 3 derniers mois ?
- Est-ce que je m’auto-complimente ?
Les prochains pas vers plus d’autobienveillance ou d’autocompassion
Prendre soin de ses émotions
Les reconnaître, les légitimer, les apaiser pour mieux les vivre. Les comprendre pour ne plus subir.
Travailler son mindset
On est rendu à un point qui est la conjonction de pensées, de croyances limitantes, de schémas éducatifs, des expériences passées, mêlé à une envie de perfectionnisme, de comparaison, de masques, des autorisations que l’on se donne ou pas, etc…
Il est nécessaire de démêler, de faire le tri, de prendre du recul, de démonter certaines constructions mentales, de se se « programmer différemment » pour se comporter différemment ( avec plus de bienveillance)
Connaitre et respecter ses valeurs et ses besoins
Pas de bienveillance possible sans respect de tes valeurs et de tes besoins. Pour les respecter, il faut déjà les connaître, les accepter, leur donner de la place et y répondre.
Etre attentif à son langage
Que ce soit dans les paroles que tu prononces ou dans le dialogue intérieur avec toi. Sois vigilante aux mots et à l’intonation que tu utilises.
Je pourrais citer « la parole impeccable » des accords toltèques, mais la potterhead que je suis va citer Albus Dumbledore :
« Et les mots sont à mon avis, qui n’est pas si humble, notre plus inépuisable source de magie. Ils peuvent à la fois infliger des blessures et y porter remède. »
Les mots s’impriment dans notre énergie si à longueur de journée vos mots envers vous sont de l’ordre de « t’es nulle, t’es pas capable, tu n’y arriveras jamais, etc… » c’est le moment de 1 ) observer comment on se parle ou comment on parle de soi 2) changer un mot après l’autre.
Célébrer ses réussites
Tu célèbres les victoires de tes copines, de tes enfants, de ton compagnon. Tu les félicite, tu les encourage, j’en suis certaine. Le fais-tu pour toi ? Où es tu du genre à te dire que c’est normal, que ce n’est pas extraordinaire, etc….
A partir de maintenant, félicites toi et célèbre chaque victoire, même petite, même celles que les autres ne voient pas.
Etre indulgente avec ses imperfections
Perfectionnisme …quand tu nous tiens !
Spoiler Alert, on peut être une maman bienveillante sans être une maman parfaite.
Cette quête incessante de perfection est un des freins à l’autobienveillance. On a tendance à être en mode on s’accordera de la bienveillance quand on aura atteint tel ou tel niveau de perfection. Et 2e spoiler alert, cela n’arrive pas.
Reconnaître qu’on fait de notre mieux, qu’on se trompe, que par moment ni nous, ni notre vie de maman est parfaite et qu’on peut toujours choisir de voir le positif, apprendre et se servir de ses imperfections comme levier, non pas en se rabaissant ou se victimisant mais bel et bien en s’apportant de la bienveillance. Tout comme on fait preuve de tolérance, de compréhension et d’indulgence avec nos enfants on peut aussi le faire dès aujourd’hui pour soi-même.
Prendre du temps pour soi
Même si ce n’est que 10 minutes pour lire, même si ce n’est que le temps d’un masque hydratant le temps d’un thé. N’attends pas d’avoir le temps. Je te renvoie vers l’article Prendre du temps pour soi, facile ?
Alors où en est-tu sur le chemin de la bienveillance ? Est-ce qu’il y a des situations qui te font faire des détours ? De quoi as-tu le plus besoin pour avance ?