Lors des séances « J’inspire », il y a des phrases qui reviennent souvent, alors j’ai décidé de te les partager dans ce blog et surtout d’y apporter un point de vue différent ou du moins des nuances. C’est parti avec la première notion récurrente:

« Je manque de soutien », « Je me sens seule, personne ne me soutient », « j’ai aucun soutien »

Comme je te comprend ! Je l’ai moi-même beaucoup ressenti et dit. Cette sensation désagréable de ne pas être soutenue s’est manifesté assez tôt dans ma jeunesse, ça a continué longtemps et ça m’arrive encore parfois.

Oui même si j’ai compris ce qui se cache souvent derrière un « je manque de soutien », il m’arrive encore de ressentir, la guérison et la croissance personnelle est un chemin.

Le manque de soutien, c’est quoi ?

Cela peut prendre différentes formes, mais souvent on ne se pas encouragé, pas validé. On a l’impression d’être seul(e)dans une situation donnée, que tout le monde s’en fiche.

On ne se sent pas entendu ou reconnu dans ce qu’on traverse, quel que soit ce qu’on traverse, épreuve, maladie, examens, projets, etc… Bref, pas « reconnu(e) » dans des situations qui font naître en nous un sentiment d’insécurité.

Souvent, quand on est dans cette situation ou on affirme manquer de soutien, c’est surtout qu’on a l’impression qu’il nous manque le soutien de quelques personnes proches, très proches, de personne qu’on aime. Le soutien n’a pas le même poids en fonction des personnes de notre entourage.

Des raisons qui peuvent expliquer cette sensation de manque de soutien

Tu réussis plutôt bien dans la vie

Etudes, examens, entretiens d’embauche, etc….

Peut-être que tu es une personne qui s’en sort plutôt bien, qui rencontre des obstacles et qui rebondis, qui trouve des solutions.

Pour cette raison, les personnes qui t’entourent ne vont pas spécialement témoigner de leur soutien par des mots ou des actions en particulier, parce qu’elles savent que pour toi ça va aller.

Par exemple, quelques semaines avant le bac, au fil d’une discussion ma tante me lance « Je ne me fais pas de souci pour toi, tu vas l’avoir l’avoir ton bac, ça roule toujours avec toi. ». Sauf que moi à ce moment-là, j’avais envie de lui dire, « non, fais-toi du souci, moi je me fais du souci, je stresse et j’ai peur de ne pas l’avoir, j’ai peur que mon travail ne soit pas suffisant malgré tous mes efforts. ». Des exemples de ce style, j’en ai plein (des entretiens d’embauche, des projets, une reconversion) et en creusant en séance, les personnes qui me consultent sont aussi confrontées à ça.

Ce qu’elles perçoivent comme un manque de soutien est en fait une belle marque de confiance.

Moi aussi, je ne le voyais pas comme ça avant.

Ce «je ne m’inquiète pas pour toi » on peut le percevoir comme un manque d’intérêt au premier abord, c’est vrai, mais on peut aussi le voir comme un beau témoignage de confiance et d’amour La personne qui nous le dit a confiance en nous et en nos ressources. C’est plutôt chouette, en fait de se dire que les autres ont plus confiance en nous que nous-même. Finalement c’est une façon de dire à l’autre « je sais que tu vas bien te débrouiller, je crois en toi. »

On a du soutien mais pas comme on voudrait…

On a déjà vu qu’on pouvait généraliser un manque de soutien alors qu’en fait on vise juste une personne en particulier.

Sauf que…. Si ça se trouve elle nous soutient mais qu’on ne le voit pas. Soit parce que on a tellement la tête dans le guidon qu’on ne s’en rend même pas compte et aussi parce que :

Il y différentes formes de soutien.

Je peux soutenir l’autre de différentes manières, soutenir :

  • c’est discuter avec lui tous les jours sur l’avancée de son projet,
  • c’est accompagner à des rendez-vous médicaux
  • c’est proposer un soutien pour des démarches administratives,
  • c’est filer un coup de main sur une manipulation informatique à quelqu’un qui n’est pas à l’aise avec son ordinateur
  • une gentille attention la fin d’une journée de travail
  • proposer une sortie pour se changer les idées
  • demander comment ça va et rassurer au cas où….
  • c’est proposer du baby-sitting a une amie qui a des enfants en bas âge
  • etc….

Tout ça c’est du soutien… mais de quoi as-tu vraiment besoin ? Qu’est-ce que ça veut dire te soutenir dans la situation que tu vis en ce moment ?

Ça m’est déjà arrivé quand je reprochais à quelqu’un de ne pas me soutenir que la personne me réponde, « ben, si je te soutiens, je ne t’empêche pas de faire ce truc, je ne te mets pas les bâtons dans les roues. » C’est extrême, je sais(mais véridique).

Comme quoi le soutien à différentes formes. D’un côté la personne était convaincue de me soutenir et de l’autre moi, j’avais l’impression que non car j’aurai aimé que la personne s’intéresse à mon projet et me demande comment j’avançais, si je rencontrais des difficultés…

Alors identifies ce dont tu as besoin pour te sentir plus en sécurité, plus rassuré, plus comprise et exprime clairement tes besoins.

Et cela m’emmène directement à une autre nuance.

Exprimer qu’on recherche du soutien

Savoir aller chercher du soutien, exprimer qu’on a besoin de soutien (et comment précisément), c’est aussi montrer sa vulnérabilité. Et ça l’égo, il n’aime pas bien…

C’est bien plus facile de se plaindre qu’on manque de soutien et de jouer les « Caliméro » que d’avouer :« J’ai besoin que tu me prennes dans tes bras, parce que je me sens triste ou j’ai besoin de tes conseils car telle situation m’angoisse ».

Qualité des relations et équilibre

Les relations sont bâties sur des échanges et des partages. Est-ce que toi de ton côté tu offres ton soutien de manière spontané ? Est-ce qu’il t’arrive quand un(e) proche traverse quelque chose de difficile de lui demander ce dont il/ elle a besoin, il arrive parfois qu’on se projette et parfois le soutien qu’on apporte n’est pas celui qui est voulu et à moins d’impact.

J’espère que ces quelques pistes de réflexion t’aide à cheminer avec cette question du soutien et à peut-être porter un regard différent sur certaines de tes expériences vécues.