C’est comme une chasse au trésor, que dis-je la quête du Graal, le but ultime que tout le monde devrait atteindre ! Tu en as sûrement entendu parler, la meilleure version de toi–même. Quoi de mieux que la meilleure version de soi pour vivre sa best life !
Sauf que…. Ouais, c’est le moment où je mets les pieds dans le plat, j’apporte des nuances.
Comment dire… j’ai un léger différend avec le concept de « la meilleure version de soi-même » qu’on nous sert en boucle partout et je pense qu’éclaircir quelques points ne serait pas de trop.
Evoluer, avancer, s’améliorer…
Oui ! il est important de comprendre des expériences passées, de guérir des blessures, de faire « un travail sur soi » (Tiens on en parle « du travail » sur soi.) Evidemment, que changer des comportements, se donner la possibilité de réagir autrement, mettre des choses en place pour se sortir d’un mal être ou marcher vers la concrétisation de ses rêves, être conscient des schémas limitants et des émotions cristallisées qui nous ralentissent voire nous paralysent, trouver du sens et vivre …. sa best life, est primordial.
Bien sûr que prendre soin de soi, de sa santé mentale, emotionnelle est un life changer
Et pourtant….
Tendre vers la meilleure version est un processus bénéfique à bien des égards, enrichissant, épanouissant bien que pas toujours confortable. C’est quelque chose de mouvant, d’évolutif. En fait le résultat, ou la vision que tu as de ta meilleure version va changer, évoluer et c’est sans fin. Je ne suis pas certaine que tu te lèves un matin en te disant c’est bon, je suis la meilleure version de moi-même, je m’arrête là. Je ne dis pas que cela ne peut pas arriver, juste que c’est quand même assez rare.
Et insidieusement à force d’entendre parler d’atteindre sa meilleure version, on a tendance à tomber dans le piège du je ne suis pas ASSEZ. Sous-entendu, la version actuelle n’est pas suffisante pour être heureux.
Et si on était déjà le meilleure version de soi-même pour être heureux?
Laisse-moi faire le rapprochement avec les smartphones, à l’heure où j’écris on en est à l’IPhone 14, entends par là que la meilleure version de l’iPhone sur le marché est le l’iPhone 14. Crois-tu sincèrement que les développeurs s’arrêtent en disant c’est bon les gars on a fait le job, on s’arrête là. Evidemment que non, ils travaillent déjà sur la prochaine version, qui deviendra donc la prochaine meilleure version du téléphone. Mais à cet instant, l’IPhone 14 est la meilleure version disponible. Et c’est grâce à tous les IPhones précédents avec leurs qualités et aussi leurs défauts qu’on en est arrivé là.
Ce que je veux te faire comprendre, c’est que c’est pareil pour toi. Aujourd’hui tu es déjà la meilleure version de toi-même à cet instant. Et la version de toi dans une semaine, un mois, un an seront-elles aussi les meilleures possibles à chaque moment en fonction de ce que tu auras intégré, expérimenté, appris, conscientiser, guéri, etc, etc…
Se réconcilier avec la version actuelle de soi-même
Ce que tu considères comme problème, faiblesse, blessure est aussi le terreau pour faire germer un potentiel que tu ignores encore, et contribue donc à l’actualisation en temps réel de ta meilleure version.
Capitaliser sur les ressources disponibles, valoriser les points forts, et avancer progressivement sur les points à améliorer, panser les blessures visibles et celle dont seule toi a le (lourd) secret sont des fondamentaux et des tremplins pour évoluer.
Alors sois toujours dans le mouvement de grandir, de t’expanser et n’attends pas d’avoir dégoté la fameuse meilleure version pour vivre ta best life.
Ce n’est pas comme si on pouvait se permettre d’attendre d’avoir atteint un certain niveau de meilleure version pour vivre pleinement, profiter, être heureux. Comme si on ne méritait encore pas la best life, parce qu’on ne serait soi-disant pas encore rendu à tel ou tel niveau. Ce n‘est pas comme si la vie allait nous attendre jusqu’à ce que …on ne sait pas trop qui ou quoi décide… qu’on en est à la bonne version. LA VIE nous aime déjà maintenant comme on est et nous accueille les bras grands ouverts.
