Avons-nous toujours le choix ?

Est-ce qu’il suffit de choisir ? Choisir c’est le contraire de subir ?

Oui, non, peut-être…. Vous avez 4 heures !

Est-ce que j’ai toujours le choix ? Choisir c’est plus facile à dire qu’à faire?

Par contre ce dont je suis sûre c’est qu’on peut réellement choisir bien plus que ce qu’on pense de prime abord.

Avoir le choix ou pas ?

Quand on dit ne pas avoir le choix, dans la plupart des cas, on a un choix entre l’option qu’on a choisi ( et qui nous parait évidente, logique, raisonnable…) et une alternative qui nous semble inimaginable, inconcevable, en désaccord avec nos valeurs profondes, et/ ou avec des conséquences qu’on est pas prêt à assumer. Il se peut même qu’entre ces deux options qui sont opposées, nous soyons passé à côté d’une autre alternative. Quand on dit « je n’ai pas le choix », cela implique fréquemment un choix si évident qu’on en oublie que s’en est un. Par exemple, je n’ai pas eu le choix que d’annuler la fête à cause de la météo cela veut dire je n’imagine pas de passer un samedi après-midi sous la pluie ou avec 25 personnes dans mon salon.

Et quand une situation est imposée

Faire des choix ce n’est pas tout contrôler. Oui, il y a des choses qui nous « tombent dessus », un licenciement, un accident, la perte d’un être cher. Des situations plus ou moins graves que nous n’avons pas choisies et dont on se serait bien passé. Ça arrive, on doit faire avec et c’est là dans notre façon de vivre avec que je peux faire des choix et reprendre du pouvoir.

Dans un tel cas de figure, on a le choix de la suite à y donner, on peut choisir de comment on va traverser l’épreuve. Si on prend l’exemple d’un licenciement, je peux choisir de me reconvertir, de faire une formation, un bilan de compétence, de me faire accompagner dans mes recherches, de réseauter, je peux aussi choisir de me répéter à longueur de journée que je suis nulle, qu’à mon âge je ne trouverai pas de job, ressasser le passé. En voyant une annonce je peux choisir de postuler même si mon profil ne coche pas absolument toutes les cases tout comme je peux faire le choix de ne pas le faire parce qu’à quoi bon, de toute façon je n’aurai pas le poste. L’idée est de continuer à choisir même dans un cadre restreint pour faire évoluer la situation, pour créer des circonstances plus favorables.

Choisir ça implique quoi?

Quelque fois, le choix est simple, fluide cependant il est fréquent cela nécessite du courage, d’aller au-delà de ses inquiétudes, d’aller à l’encontre des habitudes, de l’éducation, des injonctions. Choisir ça peut-être de l’audace, du courage, un acte de rébellion ou une acte d’amour (et même les deux à la fois).

Affirmer ses choix

Une fois le choix fait, la décision prise, évidemment des influences extérieures vont venir comme qui dirait titiller nos choix. Des circonstances qui viennent réveiller des inquiétudes, une amie qui donne un avis à l’encontre du choix qu’on vient de faire. C’est en quelque sorte un test pour vérifier si ce choix est vraiment aligné avec qui l’on est, vers nos objectifs, vers qui on veut devenir… Et c’est là qu’il faut choisir de nouveau, affirmer, réajuster, choisir autre chose. Les influences extérieures peuvent nous pousser à réévaluer nos choix (que cela soit pour faire marcher arrière, soit pour faire un choix encore plus bénéfique ou pour tout simplement maintenir et affirmer nos choix même s’ils sont différents (des leurs ou de d’habitude)

Assumer ses choix

C’est probablement ce qui fait le plus peur, assumer ces choix c’est prendre l’entière responsabilité des conséquences. C’est inconfortable ! le choix que je fais aujourd’hui aura des répercussions, bonnes, mauvaises, petites, grandes, graves, heureuses. On pourrait être tenté de se figer, de laisser couler sans choisir, sauf que cette stratégie est avant tout un choix comme un autre (on choisit de ne rien faire, de ne pas se positionner) qui aura aussi ses conséquences positives ou non. Mettre de la conscience sur ces choix c’est cesser de se plaindre pour quelque chose qu’on a choisi, arrêter de blâmer la vie, les autres pour ce qui est.

Choisir là où on ne choisit plus

Tous les jours on passe à côté de plein de choix, par habitude, à cause de croyances ou d’injonctions, à cause de biais éducationnels ou parce qu’on a toujours fait/ pensé comme ça et qu’on n’a jamais pensé à venir challenger le truc. Est-ce que tes habitudes te conviennent ? Est-ce que tu pourrais en choisir d’autres qui te tireraient vers le haut ? Je peux choisir d’entretenir ou de mettre fin à des relations, etc… On peut rajouter plus de choix dans nos journées pour se construire des meilleures journées, pour augmenter notre bien-être, améliorer notre santé, simplement en prenant conscience qu’on a des choix à faire.

Remettre en question ses choix

Comment on en est venu à se dire qu’un choix c’était pour toujours ?

Tout comme on peut choisir ou rechoisir des comportements, des habitudes, on a le droit de questionner ses choix dans le temps. Un choix fait en 2020 et qui nous convenait parfaitement à l’époque peut ne plus être tout à fait optimal aujourd’hui. C’est OK et même sain de se questionner, d’analyser et de changer de choix. Pas parce que le choix était mauvais, simplement parce qu’il n’est plus vraiment adapté, parce qu’il y a certains choix utiles et nécessaires dans un situation passée et devenus obsolètes aujourd’hui. Heureusement il y a quand même beaucoup de choix qui ne sont ni définitifs ni irrévocables.

Pour finir, il y a une multitude de choix qu’on peut faire au quotidien, certains sont petits et pourtant l’effet cumulé de ces petits choix peut carrément changer la donne. Un petit choix, un petit changement dans une trajectoire peut avoir un impact considérable dans une vie.